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Les mots chez Audiard ne sont pas des mots ce sont des bons mots.

Mon père m'a ramené de Moscou un disque de Vysostky en me disant que c'était le Claude François russe. Papa s'était trompé, c'était le Brassens russe.

A Pau, où j'ai passé mon enfance, j'ai découvert les Nadau très jeune, à la sortie du premier disque, le disque bleu, puis j'ai adoré le disque noir, puis l'orange. C'est de la chanson occitane, leurs musiques et leur fibre poétique fait partie de mon univers.

J'ai probablement passé vingt ans à écouter Django avant qu'il ne redevienne à la mode et si la guitare manouche n'était pas tant à la mode, je jouerais sur scène avec ma guitare manouche, mais là je joue avec une Fender et je joue si mal par rapport au maître que ma Fender est plus respectueuse des réalités.

J'ai découvert Brassens vers onze ans. Ma mère m'avait offert à Noël le disque Fernande qui venait de sortir, sans deviner que je chanterai la mâle ritournelle en boucle sans trop savoir ce que je chantais du moins dans un premier temps. J'ai mis longtemps à me débarrasser de l'influence du bon maître tout en sachant que c'était une marque indélébile.

Reggiani est l'interprète que je préfère. J'aime toutes ses chansons.