Les joies du vélo
Paroles et musiques : Gilles Maire
Roulant à vélo, frôlant d'un peu trop
Près les autos, j'accrochai un rétro
C'est ainsi qu'on vit quatre vingt kilos
Atterrir ce soir là sur un capot
Ohohoh les joies du vélo
Huhuhue les joies de la rue
Pour aider l'homme qui s'envoyait en l'air
Sortit de l'auto la propriétaire
J'ai bien dit «la», sinon vous pensez bien
Mon oeil n'aurait quitté le droit chemin
Elle jeta des cris elle versa des pleurs
Les femmes sont sensibles à nos malheurs
Elle vint aux nouvel's d'mon ossature
Un homme aurait pris peur pour sa voiture
Elle se pencha au dessus de mon corps
Pour vérifier que je bougeais encore
Elle portait un profond décolleté
J'avais oublié de vous le raconter
Elle me tendit ses mains, ses bras, son cou
Pour voir si debout je tenais le coup
Je fis semblant d'être à moitié mourant
J'allais quand même pas partir en courant
«Madame j'ai du mal à respirer
J'ai mal partout, je vais expirer
J'ai dans le coeur comme une cartouche
Quelqu'un connaît-il le bouche-à-bouche ?»
Elle m'allongea sur sa banquette arrière
Et s'appliqua mieux qu'une infirmière
Les premiers gestes du secouriste
Elle les apprit avec un cycliste
Je vois vos regards dans la salle
La question sur vos lèvres s'installe
Je vais y répondre afin de conclure
L'vélo n'eut pas une égratignure